Un nouvel atelier de découpe à Châtellerault

Cinq éleveurs pour un atelier de découpe. Objectif ? Transformer 50 tonnes de viande par an en circuits courts et dans le respect de l’agriculture durable.


200 000 €. C’est le montant investi par cinq éleveurs de Grand Châtellerault
dans un atelier collectif de découpe et de transformation de viandes et de légumes,
situé dans la zone du Sanital à Châtellerault.
Ces derniers sont regroupés sous la bannière d’une CUMA*, nommée Les Prés Gourmands. Mis en route le 20 novembre dernier, cet atelier revendique un objectif clair : favoriser les circuits courts dans une démarche d’agriculture durable.

50 TONNES DE VIANDE TRANSFORMÉES PAR AN
L’atelier se compose d’une salle de découpe, d’une légumerie, d’une salle
de préparation chaude, d’une salle de conditionnement sous vide et de chambres
froides pour le stockage. L’objectif, à terme, est de transformer 50 tonnes de viande par an.

"Nous voulions renouer avec une tradition de découpe bouchère et ainsi reprendre la main sur la transformation de nos matières premières. C’est pour cette raison que nous confions nos carcasses à un artisan boucher, présent sur site", précise Béatrice Martin, membre de la
CUMA et éleveuse à Senillé Saint-Sauveur.


​​​​​​​Les éleveurs fournissent à l’atelier de la viande de bœuf, porc, mouton et volailles issue d’une agriculture raisonnée ou certifiée bio. "Nous approvisionnons ensuite les cantines scolaires de Grand Châtellerault ou nous vendons nos produits dans nos fermes ", ajoute Martin Souriau, président de la CUMA et éleveur à Saint-Gervais-Les-Trois-Clochers.


Aujourd’hui, la CUMA invite vivement "les éleveurs du territoire intéressés par la démarche
à utiliser l’atelier dans le but de développer encore davantage les circuits courts ".
*Coopérative d’utilisation de matériel agricole.

PLUS DE 60 % D’AIDES PUBLIQUES

Initié en 2017, le projet s’est concrétisé en 2023 par la construction de l’atelier et son inauguration le 15 novembre. Grand Châtellerault a accompagné la CUMA dans le montage financier et l’acquisition du foncier, à hauteur de 50 000 €.
La région Nouvelle-Aquitaine, l’Union Européenne, l’État et le département de la Vienne ont par ailleurs apporté leur soutien grâce à plus de 500 000 € de subventions publiques.  
En outre, la création de cet atelier s’inscrit dans le projet alimentaire territorial (PAT) de Grand Châtellerault. Objectif : faire évoluer le système alimentaire local pour en renforcer l’autonomie et la durabilité, en soutenant de nouvelles initiatives dans tous les domaines de l’alimentation.