Les lauréats 2021

Laboratoire Bio86

Dès le mois de mars, il leur a fallu répondre aux demandes de dépistage Covid qui venaient de toutes parts, entreprises, maisons de retraite et particuliers confondus. Blandine Opsomer et Barbara Losfelt, cogérantes du laboratoire Bio86 et biologistes sur le site de Châtellerault, n’ont pas eu le temps de tergiverser. « Des entreprises nous ont dépannées en fournissant blouses, surblouses, charlottes, gants, car nous manquions de tout ». Il a fallu du renfort, et vite.

Une quarantaine de personnes ont été embauchées dans les 11 sites du département -surtout des secrétaires pour gérer les appels et des coursiers pour acheminer les prélèvements- et 550 infirmiers libéraux ont été formés par Bio86 au prélèvement nasal par PCR. « La Ville a été très réactive pour aménager une tente boulevard Blossac. Nous y faisions 150 prélèvements par jour, auxquels il fallait ajouter l’activité hors Covid au laboratoire. On avait un tiers de travail en plus chaque jour ». Il a fallu rogner sur le repos et les congés.

Depuis septembre, Bio86 a pris ses quartiers salle du Verger. « L’organisation est maintenant bien rodée. Mais nous continuons à respirer, manger et même dormir Covid », avouent les biologistes.

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Équipe d'aviron de la Société nautique Châtellerault Aviron

Ces rameurs de 14 ans ont été médaillés d’or aux championnats d’aviron de Nouvelle-Aquitaine, en octobre dernier sur le lac de Bordeaux.

Le trio s’entraîne sur la Vienne au sein de la Société nautique Châtellerault Aviron (SNCA). En double sans barreur sur 1 000 m, Alvaro et Juan ont soufflé la victoire sur le fil. « Après le confinement, on s’est entraînés jusqu’à ne plus pouvoir marcher pour rattraper la perte de condition physique. On a donné tout ce qu’on pouvait », livre Juan. « J’ai fait une erreur stratégique en m’économisant trop au début, ce qui a rendu la victoire très dure à arracher », ajoute Alvaro avec modestie. De son côté, Léandre est arrivé premier en skiff individuel, en battant son propre record. Si Alvaro dit apprécier davantage « la cohésion d’équipe en double », Léandre « préfère être seul à ramer dans l’épreuve ». Camarades de 3e à Saint-Gabriel, les trois garçons ont tissé grâce à l’aviron une solide amitié.

Ensemble, ils rêvent déjà aux prochaines étapes, l’entrée en équipe de Ligue Nouvelle-Aquitaine et les Championnats de France en skiff.

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Entreprise PoEthic

Des pots 100% biodégradables pour des cultures durables : voilà l’innovation portée par PoEthic, lauréat du concours Créa’Vienne 2020 dans les catégories « projet/création » et « international ».

Créée en 2019, l’entreprise a choisi Bonneuil-Matours et le site de l’ancienne usine SCA Wood pour installer le pôle de production de ses pots atypiques. « Ils sont composés de restes de bois, de compost de déchets verts et de farine ayant dépassé la date limite de consommation et envoyée habituellement en méthanisation, explique Guillaume Ribes, directeur général. On dépose le pot directement dans le sol avec la plante, puis en cinq à huit semaines il va se dégrader et devenir du terreau. » Une véritable alternative au plastique, mais selon Guillaume Ribes « l’intérêt c’est avant tout pour la plante, qui connaît une germination 20 fois supérieure s’il on compare à des pots classiques, et on observe vite 3 à 4 fois plus de feuilles. »

Après un investissement de 1,6 millions d’€ pour la dépollution et la réhabilitation du futur site industriel, 2021 sera pour PoEthic l’année de lancement de la production et du développement du marché. L’entreprise vise les professionnels de l’horticulture, les grandes surfaces et les particuliers. Objectif : la fabrication de 30 millions de pots par an.

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Marie-Claire Douville

Employée par l’ADMR, Marie-Claire Douville est assistante de vie auprès des familles. Parce que certaines personnes âgées chez qui elle intervient pour la toilette, la prise de repas, les courses et l’entretien de la maison ne peuvent se passer de ses services, elle répond présente chaque jour.

La crise sanitaire lui impose de composer avec les risques. « Je me dois de redoubler de précautions pour éviter à tout prix de contaminer les personnes dont je m’occupe. Je travaille masquée, je veille aux gestes barrières, c’est beaucoup plus compliqué mais ces dispositions sont nécessaires. » Pendant les confinements, le rôle social de l’assistante de vie était encore plus crucial. « Je ne pouvais pas les emmener avec moi faire les courses, certains le vivaient mal. D’autres avaient peur, il fallait expliquer, rassurer ».

Il y a quelques années, Marie-Claire Douville a quitté un poste dans le secteur bancaire à Amiens pour vivre à Châtellerault. « Je ne regrette absolument pas ma reconversion professionnelle. J’aime le contact humain, je me sens utile, c’est très gratifiant ».

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Franck Delarue

Son étape châtelleraudaise a été un intense marathon. Le commandant divisionnaire fonctionnel Franck Delarue a mené une action remarquable et remarquée. Il a piloté les forces de Police nationale à Châtellerault de 2018 à 2020, sur une période émaillée de maints évènements : revendications sociales, transfert du commissariat à l’îlot de Laâge, crise sanitaire…

Le commandant Delarue, fort de son expérience au sein de la police criminelle et de la police de quartier, a mené un travail de fond avec les acteurs économiques, les autorités locales. Il explique : « À mon arrivée, j’ai écouté, observé, analysé. J’ai pu ensuite agir contre le sentiment d’insécurité en réorganisant les effectifs et les missions. » Il suspend par exemple l’unité de nuit (BAC) et redéploie les effectifs pour renforcer le Groupe de Soutien de Proximité (GSP) et augmenter ainsi le nombre de patrouilles. En concertation étroite avec la Ville, il a développé les patrouilles mixtes Police nationale / Police municipale. « Il y a une excellente police municipale à Châtellerault et un réel épaulement mutuel, souligne-t’il. La coopération avec la Ville a été très constructive, y compris sur le déploiement de la vidéosurveillance ».

Franck Delarue a mis en place la possibilité d’engager un équipage habilité fusil d’assaut 24h/24 pour contrer une tuerie de masse. « C’est loin d’être le cas de toutes les villes françaises. » Le commandant, passionné d’histoire, a également soufflé une idée à l’oreille du Maire : baptiser la rue du nouveau commissariat Réseau Alfred, en hommage aux policiers châtelleraudais engagés dans la résistance.

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Agnès Monamy

Gérer les crises fait partie de leur métier. Mais au printemps 2020, Agnès Monamy et son équipe au sein du service Santé publique sécurité civile de la Ville de Châtellerault, ont mené une de leurs missions les plus difficiles : remuer ciel et terre pour récupérer des dizaines de milliers de masques, alors que le confinement bloquait tous leurs moyens d’action.

«Dès mars, il fallait des masques pour les services publics restés en place, principalement police, nettoiement, collecte des déchets, CCAS, garderie périscolaire pour les enfants des soignants». L’entreprise Essity, puis des couturières locales proposent leur aide. « Fin mai, 20 000 masques avaient été cousus ». Pour réaliser des masques normés, l’École d’arts plastiques met en place un cours de couture que suivent une dizaine de volontaires de la Mairie.

En mai, il faut récupérer des masques pour les distribuer aux habitants. « Nous avons fini par trouver un fournisseur basé à Lille, mais la livraison était bloquée, alors que nous avions réquisitionné des agents de partout et organisé 3 jours de mise sous enveloppe dans un gymnase. Pas d’autre choix, un collègue a pris un camion et roulé toute la nuit pour aller chercher nos 40 000 masques en Belgique ».

Que retient l’équipe de tout cela ? « Nous avons éprouvé que notre travail avait du sens ». 

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Hervé Guedjali et la Maison pour tous

"Notre travail consiste à faire pour et faire avec. Nous sommes le réceptacle de belles énergies, les mettons en synergie pour les transformer en actions." C'est ainsi qu'Hervé Guedjali résume la vocation de La Maison Pour Tous dont il est directeur depuis une décennie.

Ancrée à Châteauneuf, la structure est forte d'une équipe de 20 salariés, peut compter sur l'implication de nombreux bénévoles et totalise 53 associations adhérentes. Elle rayonne sur Châtellerault et son agglomération. En 2020, elle a pris sous son aile la gestion de Chat Neuf et Chat Noir, les deux nouvelles résidences Habitat jeunes créées par Grand Châtellerault.

La Maison Pour Tous s'est également illustrée par sa réactivité face à la crise sanitaire. Par exemple, elle a organisé des distributions de denrées alimentaires ainsi que la confection d'équipements de protection dans des toiles de parachute grâce à la contribution de couturières.

Hervé Guedjali : "Dans l'ADN de la MPT, il y a la capacité à ajuster le projet par rapport à la réalité des habitants, du territoire, du contexte". Preuve en est faite !

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Meriem Terki

La jeune châtelleraudaise Meriem Terki s’est construit un monde de poésie, un refuge amical où elle exprime ce qu’elle ressent. Les éditions L’Harmattan ont publié en septembre Sursaut, son deuxième recueil de poésie. Il vient après Paroles blessées, sorti en 2015.

La jeune étudiante en sciences politiques de 25 ans y aborde « les relations à l’autre, l’amour, l’Algérie [sa] terre d’origine, les femmes dont on ne dit pas assez combien elles font du bien au monde, la mère ». Le goût pour l’écriture est venu alors que Meriem était au collège Saint-Gabriel. Au lycée, sa professeure de français l’encourage à continuer. « Elle m’a inscrite en cachette à un concours national de poésie. Quand elle m’a annoncé que mon texte était lauréat, j’ai pris conscience de cette partie de moi ».

Pour faire entendre ses poèmes, Meriem Terki les a portés sur scène à Châtellerault avec deux comédiens et un musicien en 2017. Puis ils ont été joués à Paris durant un mois. La  jeune femme travaille aujourd’hui à la mise en scène de Sursaut, qui sera joué par une comédienne en français et en kabyle. Elle-même ne se verrait pas sur scène : « je préfère rester derrière le rideau, comme derrière les pages du livre ».

Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Dany Lourdeau

Marche nordique, course à pied, randonnée : les activités du Lencloître JC 86 sont variées. Impactées par les confinements, le club a fait des pieds et des mains pour maintenir le lien et permettre à ses quelques 200 adhérents de maintenir la forme. Il a diffusé des tutos vidéos de renforcement musculaire, invité à une course virtuelle au profit de la Ligue contre le Cancer.

"Notre entraineur a créé un groupe avec l'application de réseau social Telegram, raconte Dany Lourdeau, président. Ainsi, nous pouvions faire de l'exercice ensemble, à distance, chacun dans son rayon de 1 km."

Au Lencloître JC 86, qui compte une section jeunes, ce n'est pas l'esprit de compétition qui est cultivé. "Ce qui nous définit, c'est la convivialité".

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Catherine Pigeonnat

À Vicq-sur-Gartempe, le visiteur qui pousse la porte de l'ancien bureau de poste est assailli d'effluves de nougat, de noix, de senteurs mêlant carotte et curry.

La biscuiterie- confiserie artisanale créée par Catherine Pigeonnat propose des gammes sucrées et salées composées en privilégiant les produits locaux ou en circuit-court. Avec deux salariées et une apprentie, Serenity Biscuit hisse haut le "plaisir de faire et le faire plaisir".

Exploratrice de saveurs, Catherine Pigeonnat a à coeur de façonner à la main ses biscuits. L'entreprise, dont les locaux vicquois mêlent atelier de production et boutique, vent ses produits qui peuvent être personnalisés à l'infini dans les boutiques de producteurs.

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Emmanuelle Merlot

Après avoir défriché le cyclisme féminin français de haut niveau, Emmanuelle Merlot continue à le faire rayonner en tant que présidente de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope.

Une envie de gagner chevillée au corps fait d’elle la championne de France cadette de cyclisme sur route en 2002, à l’âge de 16 ans. Elle porte alors pendant des années, au niveau international, les couleurs de Vienne-Futuroscope, première équipe féminine française créée par son père Gatien Merlot. Parallèlement, elle prend son poste chaque matin dans l’entreprise familiale de construction bois Merlot, à Châtellerault. Il faut faire un choix entre les deux carrières et elle retiendra celle d’entrepreneuse, mais ne lâche pas l’équipe dont elle prend la présidence. Elle veut tout faire pour que les coureuses soient cette fois « à l’égal de leurs concurrentes étrangères, professionnelles et rémunérées ».

Le succès est au rendez-vous : la FDJ Nouvelle-Aquitaine est depuis plusieurs années n°1 française, et aujourd’hui l’une des 8 équipes dans le monde qui participent au Word Tour. Le cyclisme féminin s’affiche en pleine lumière et l’équipe a maintenant son propre lieu d’accueil et d’événements, à Jaunay-Marigny.

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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Jérôme Roussenque

C'est un appel à l'aide lancé sur les réseaux sociaux au lendemain de l'annonce du 1er confinement qui a eu un effet extraordinaire. Jérôme Roussenque, médecin généraliste à Châtellerault a invité aux dons tous ceux possédant des masques, charlottes, blouses et autres matériels de protection.

L'objectif ? "Créer une banque d'accessoires de protection individuels pour permettre aux professionnels de santé et des secteurs paramédical et médico-social de poursuivre leurs activités. Il s'agissait de construire un maillage sur Grand Châtellerault." Largement relayé, le message a déclenché un formidable élan de solidarité. Les dons ont afflué.

Jérôme Roussenque rapporte : "Chacun a pu se servir au fil des besoins et nous avons pu suivre les stocks mis en sécurité au pôle santé-sécurité de la Ville grâce à un pointage en temps réel."  

​​​​​​​Source : Le Châtelleraudais du 1er au 15 janvier 2021

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